"The Prodigies" d'après le best-seller de Bernard Lenteric

Publié le par Ab.

"The Prodigies" de Antoine Charreyron. Avec la voix de Mathieu Kassovitz. (1 h 36)

Sortie le 8 juin 2011.

 

Librement inspiré du best-seller de Bernard Lenteric, “La Nuit des enfants rois” qu’ados, la plupart des trentenaires d’aujourd’hui ont lu et plébiscité, ce “Prodigies” aux allures de thriller fantastique pour public averti (enfants et âmes sensibles s’abstenir) frappe fort. Visuellement et émotionnellement.
L’intrigue de ces prodiges âgés d’une quinzaine d’années, malmenés par la vie, et traumatisés après une agression dans Central Park interpelle la sensibilité de chacun. Jeunes gens dotés d’une intelligence supérieure (dans le roman), assortie du pouvoir de prendre le contrôle du corps des autres (dans le film), ils doivent tenter de canaliser leur colère contre l’humanité sous l’œil bienveillant de Jimbo (la voix de Mathieu Kassovitz), brillant chercheur en mathématiques et “un des leurs”. On avait oublié la violence physique et psychologique qui émanait de l’œuvre littéraire, la pellicule d’Antoine Charreyron nous rappelle à l’ordre. L’univers graphique créé par Viktor Antonov oscille entre manga japonais et ambiance de jeux video donnant à l’animation (en 3D) une patte singulière indéniable, où la ville même de New York devient un personnage à part entière. On aime le concept original d’une lecture visuelle à trois niveaux. En effet, les décors s’estompent quand la rage des ados s’intensifie. Ainsi, pendant la scène de viol, les méchants, quasiment seuls à l’image, deviennent littéralement des monstres. Judicieuse illustration pour un premier long-métrage “coup de poing”.

Ab.

 

Rencontre avec Antoine Charreyron et Viktor Antonov

Publié dans Chronique Ciné

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