Rencontre avec Anne Giafferi et Eric Caravaca

Mardi 1er février 2011. Hilton.

On était pas nombreux à poser nos questions à la charmante réalisatrice et à son acteur principal. Finalement c'est ce qu'on préfère, question de proximité, d'intimité. Et d'intimité il est question, puisque Anne Giafferi se prête volontiers et sans manière au jeu de l'interview même quand le débat s'oriente inévitablement vers sa vie personnelle, à la base de son projet cinématographique. Elle fait plaisir à entendre, acceptant sans rechigner et avec le sourire de reprendre pour la deuxième fois des explications pour une retardataire rougissante. Bel esprit !

 

Caravaca Giaferri BDAnne Giafferi : “Ce qui m’a interpellée dès le départ, c’est la réflexion autour de la spiritualité. Essayer de comprendre pourquoi certains sont croyants et d’autres non m’a toujours paru plus intéressant et constructif que de débattre sur l’éventuelle existence de Dieu. Mais je crois que la religion peut être une réponse à un besoin d’amour. Finalement dans le film, l’histoire de famille est tout aussi voire plus importante que la rencontre du personnage avec la Grâce. Je lui ai choisi le métier d’avocat parce que je tenais à ce qu’il évolue dans un milieu aisé. J’y ai vu certains parallèles entre la robe et la soutane, les plaidoiries, les discours... comme une correspondance entre les deux univers. Dans ma vie personnelle, c’est vrai qu’à un moment j’ai eu peur que mon mari devienne une sorte “d’illuminé”. Lutter contre une femme, c’est quand même plus facile que lutter contre Dieu ! On a tous entendu parler de gens qui du jour au lendemain ont tout plaqué pour entrer dans un monastère. La caricature de la catéchèse était à mon sens indispensable car elle émane du point de vue d’Antoine ; il s’agit du regard du personnage, donc elle est justifiée. Quant au titre, il dépasse le cadre stricte de la religion pour aller vers le problème du manque d’amour de tous les protagonistes. Ce n’est pas un film réservé à une catégorie de personnes ; tout le monde peut s’y retrouver”.
Eric Caravaca : “J’ai été à une époque très pratiquant mais Anne n’était pas au courant. C’est ce qui m’a touché à la lecture du scénario. J’avais côtoyé une communauté de gens très intéressante. Et puis, je suis espagnol... donc catholique quoi qu’il arrive !”

Ab.

 

Critique de "Qui a envie d'être aimé ?"

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