Rencontre avec Teddy Lussi-Modeste, Guillaume Gouix, Serge Riaboukine

Mardi 1er mars 2011. Comœdia.

 

jimmy 2Teddy Lussi-Modeste : “Il ne s’agit pas d’un film autobiographique, mais il n’en reste pas moins très personnel ! Je tenais à montrer comment appartenir à un groupe quand on est différent et qu’on ne partage pas les mêmes valeurs. C’était essentiel pour moi que tout le monde puisse se reconnaître dans cette histoire tout en donnant une image plus juste et plus vraie des Gens du Voyage. Issu de cette communauté, dans ma jeunesse j’avais le désir de lire et pour ma famille c’était bizarre. J’étais considéré comme un “gadjo”, un étranger. J’ai essayé d’être le plus honnête possible avec mon sujet, comme avec le pentecôtisme que j’ai traité sans en dénoncer les excès. Selon moi, la véritable émancipation du héros passe par le désir, l’amour, l’érotisme. Tourner dans la ville de Grenoble, entourée de ses montagnes, me permettait de jouer sur deux dimensions : une protectionniste et une angoissante.”
Guillaume Gouix : “Je ne voulais pas imiter un Voyageur, mais choper son énergie pour qu’il se dégage une émanation solaire de mon personnage que j’aurais enrichi de mon expérience. Je n’ai jamais eu à renoncer à quelque chose pour appartenir à quelqu’un... Ah si ! Pour faire le film de Teddy, j’ai refusé d’autres scénarii mais j’en suis fier !”
Serge Riaboukine : “En préparant mon rôle, j’ai découvert le culte pentecôtiste avec les paroles véhémentes des pasteurs. Lors d’une convention, j’ai vu des gens s’écrouler sur eux-mêmes. Il y avait un côté très physique presque impudique. Je souhaitais m’imprégner de leur ton. Je me suis attaché à trouver quel homme j’aurais été si j’avais épousé cette religion. Le personnage que j’interprète est d’ailleurs complètement habité de mon histoire personnelle”.

Ab.

 

Critique de "Jimmy Rivière"

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